Plastiques dans les fleuves : moins nombreux mais plus persistants

Communiqué de presse Ecologie et environnement

Dans un article publié le 2 juillet dans Science, le Centre de formation et de recherche sur les environnements méditerranéens (CEFREM) et le Laboratoire d'océanographie microbienne (LOMIC), associés à des chercheurs de plusieurs laboratoires1 de France et d’Espagne, réexaminent de façon critique les données existantes d’apports fluviaux en microplastiques et démontrent que les estimations antérieures ont été surestimées de deux à trois ordres de grandeur. Cette correction drastique rend ainsi inutile la nécessité d’un mystérieux "puits de plastique".

  • 1CEFREM (Université de Perpignan - Via Domitia/CNRS) ; LOMIC (Sorbonne Université/CNRS) ; LEGOS (University de Toulouse III - Paul Sabatier/CNRS/CNES/IRD/UPS) et l'Université de Barcelone

Bien que surprenants et spectaculaires, ces résultats ne doivent en aucun cas conduire à sous-estimer le problème de la pollution plastique dans le milieu marin. En effet, réévaluant les temps de résidence des microplastiques à la surface des océans à travers leurs analyses, les chercheurs montrent également qu’ils sont susceptibles de flotter beaucoup plus longtemps que ce qui avait été estimé précédemment. Ce constat aggrave et prolonge, de fait, les effets néfastes de la pollution plastique sur les écosystèmes marins.

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Référence

The missing ocean plastic sink: Gone with the rivers. Weiss, Ludwig, Heussner, Canals, Ghiglione, Estournel, Constant et Kerhervé. Science, July 2021. DOI : 10.1126/science.abe0290